Poésie : David Schnee
27 septembre 2006
Il fut un temps où tous les possibles semblaient réalisablesLa nature était offerte dans une tension inextricableIl aurait suffi à ma volonté de se bander pour que tout advienneAu lieu de cela je me complaisais dans une patiente attente,Laissant se décanter dans la cornue de l’univers les essences du Grand Œuvre :Les couleurs étaient plus vives, les odeurs plus prégnantes et la joie plus profonde.Les choses devaient advenir d’elles-mêmes ou ne seraient pas,Tel un fruit mûr qui monte au ciel, un nouvel astre au firmament.
11 Novembre
Le ciel était gris et le crachin d’hiver nous transperçaitLes ifs aux fruits rouges revêtaient un vert militaireEt le rouge-gorge volait dans un air à présent apaiséLes murs jaunes de l’église résonnaient d’un glas trépasséLe passé nous parlait de froid, de faim et de peurEt le rouge-gorge chantait une chanson d’espoir et de paixLes cuivres vibraient et les drapeaux retombaientLa gerbe républicaine déposée par le sous-préfet et le maireEt le rouge gorge sur le monument au mort nous entretenait d’amour et de fraternité(Les officiels, le badaud, les pompiers rendaient hommage aux anciens combattants)
Die NotzuchtDie VergewaltigungIch gehe gegen dirWie ein AusreisserDer aufreisstSeine GegendLe violeurJe vais contre toiComme un déserteurQui ouvre brusquementSa contrée
Du, der ich hasse.Versteh mich ( ? )Toi que je hais.Comprends-moi - me comprends-tu ?
WIE DIE NACHT DIE TRAÜMEWie die Nacht die Traüme, durch die Wand des Wildes,Versucht immer, an meinen Grenzen, ein Geist mich zu beobachten,Manchmal ein Gast, wie auch immer unaufgefordet.Gestellt und antwortlos, dieser Gaukler spielt im glatten Dampf :Drei Spiegel in den Händen, drei Bilder flattern von Rechts nach Links,Einmal ich, zweimal anders,Manchmal Fremde, wie auch immer nicht unbekannt,Wie ein verlor’nes Ding das nie meines war.
COMME LA NUIT, LES RÊVESComme la nuit les rêves, à travers le mur sauvage (fauve),Toujours, de mes frontières, un fantôme essaie de m’observer,Quelquefois invité, quoi qu’il en soit indésirable.Posé et sans réponse, ce magicien joue dans les vapeurs glauques :Trois miroirs dans les mains, trois images flottant de gauche à droite,Une fois moi, deux fois autre,Quelquefois étranger, quoi qu’il en soit jamais (pas tout à fait) inconnu,Comme une chose perdue qui jamais ne fut mienne
Chanson 2SaperlipopetteLa mort j’ m’ en pète,La mort j’ la mord !A pleine dent de croquettesDe cyanure et pourtant ...SaperlipopetteLa vie encoreLa vie bien bletteSuintant de marches arrièresEn belles paroles en avantMais moi j’ m’ en fous (ou si peu)(Et les galères d’AmourNe me font pas peur ...Pas pleures ... pas pleures)