Poésie : Béryl Cathelineau-Villatte
29 septembre 2007
Mue de la cigale,solitude du chrysanthèmeet fin de l’été.
Vol mou de la chouetteà ses chasses nocturnessous le vent de minuit.
Chauve-souris solitaire,froissement de feuilles,passage de corbeaux.
Tulipes sous les pins,glycine sur un vieux mur,enfants dans les pissenlits.
Un soir de brume,biches et cerfssurpris, dans la nuit.
Troncs raides et noirsd’arbres mortsretiennent le cerf à l’étang.
Trace de lune,fin chemin blanc dans le ciel,parmi les étoiles.
Fin rideau de pluien’empêche pas le rouge-gorgede pépier à ma porte.
Sourdes plaintes et longs cris,les cerfs bramentdans la nuit.
Incendie dans les arbres,empourprés par le soleilà son lever.
Têtes dans les nuageset blanches de fleursdes poiriers rêveurs.
Frémissement discretdes bouleaux légersau vent du soir.
Hâtez-vous, les feuilles,de vêtirles troncs frileux des peupliers.
L’esprit de la terres’envoleen un souffle de brume légère.
Comme une brume,le voile de nos rêvestrouble un peu la vue.
Bruissement léger,passage d’un ange,et douleur du souvenir.
La Loire, un saule,une barque, un homme,calmes et solitaires.
Grands échassiersblancs, immobiles,les éoliennes, dans l’attente du vent.
Surpris et frileux,les palmiers balancentleurs palmes, lentement.
Comme des petites flammesles crocus jaillissentau pied du hêtre.
Beauté des arbres,géants immobiles,qui veillent sur les hommes.
Des pensées mauvesVeillent sur le souvenirD’un, qui a disparu.
Le printemps s’envoledans un souffle de mielet d’enfance retrouvée.
Traces de pas dans la neige,d’hommes et d’oiseaux,chacun à sa quête.