Poésie : Anton Brunnengeber
27 septembre 2006
Poèmes traduits de l’allemand par Claude Vigée, l’auteur et Anne Mounic.
Zugabe
| ![]() | Donné de surcroît
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ABWESENTLICHES
| ![]() | Absente
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ELEND
| ![]() | MISERABLE
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Ton aus Nürtingen
| ![]() | Echo de Nürtingen [4]
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AM SCHLUCHSEE
| ![]() | AU SCHLUCHSEE
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[1] Ce poème est venu suite à une conférence éprouvante sur la politique d’extermination des malades mentaux entre 1934 et 1939. (Note de l’auteur.)
[2] « Lieu de bonté », « lieu de vie / vivant », « lieu saint / sacré » sont autant d’appellations populaires ou régionales, rhénanes, du cimetière. (Note de l’auteur.)
[3] La conversation évoquée a eu lieu avec Claudine et Michel Singer qui s’étaient rendus à Herrlisheim, sur place. J’y étais aussi, pour méditer l’horreur de cette profanation et trouver les mots, ces mots sans doute. (Note de l’auteur.)
[4] « Ton » a plusieurs sens dont celui, fort peu sollicité, d’argile. Il se trouve que la ville de Nürtingen est située sur une couche d’argile dont les particularités sont connues des géologues et que les peuplements humains les plus anciens avaient mis à contribution.] Il est entendu que le poème a également à voir avec Hölderlin. C’est durant la période de Nürtingen que le chatoiement de la lumière et de l’obscurité a provoqué les premières intensités poétiques dans l’âme de l’adolescent. Il appartient aux mots natifs de traverser le temps, car ils font naître un monde. Leur enracinement est tel qu’ils puisent loin dans le sujet leur puissance. (Note de l’auteur.)