Patrick Devaux, poèmes
22 avril 2011
pensif
dans
ses cervelles
d’oiseau
le matin
demande
aux mésanges
d’ouvrir
les ailes bleues
du
ciel
grésillement
de
la chaleur
contre
la vitre
aux ailes rayées
il
suffit
pourtant
d’ouvrir
aux anges
la fenêtre
de lumière
nuit
de
craie
noire
où
me saluent
en passant
les ailes
de
l’ange
de
Juillet
j’ai cessé
de rêver
j’appartiens
aux volées
d’oiseaux
et
à
ton doigt
de
silence
posé
sur ma bouche
vie
durant
va
son chemin
telle
file
la quenouille
noire
d’une péniche
sur
le long métier
du fleuve
clair
les collines
se taisent
à
voix haute
quand
la futaie
parle
sans rien dire
soir
muet
comme
une lampe
de
chevet
allumée
dans
le doigté
d’un silence
de page
les oies brunes
s’échangent
les fleuves
et
sur leur fil
les hirondelles
affaiblissent
aux fenêtres
un certain regret
de
la lumière
appartenance
du fleuve
aux oiseaux
comme
une lumière
émiettée
dans
un bref instant
d’ébriété
le matin
tout
commence
par
l’oiseau
parce
qu’il a
mal
aux fenêtres
la nuit
est
une feuille
de
papier
noir
déchiré
d’étoiles
dédicacées