Mon enfant ma soeur... Variations sur le thème de l’altérité par Anne Mounic
23 avril 2018
Qui te fera comme un frère pour moi
tétant les seins de ma mère ?
Je te trouverai dehors je te
donnerai des baisers même on ne me
méprisera pas [1]
(Chant des chants, VIII, 1)
Selon les dires de la bien-aimée du Cantique des cantiques, traduit par Henri Meschonnic comme « Chant des chants », le lien de sœur à frère ôterait à l’amour tous les obstacles sociaux, puisque, les amants, buvant au même sein et étant donc de même origine, toutes les préventions dues à l’altérité seraient levées. Dans les notes à sa traduction, Henri Meschonnic renvoie au verset I, 2 à propos de « je te donnerai des baisers ».
Il me donnera à boire avec des baisers de sa
bouche car tes jouissances sont bonnes
mieux que du vin [2]
Il commente : « ... le verbe qui dénote ‘donner un baiser’ contient en écho interne le verbe ‘abreuver, donner à boire’, les deux formes sont presque les mêmes, la connotation ici compte plus que la dénotation, ce que prouve le rapprochement VIII, 1 (je te donnerai des baisers, èchqkha) et VIII, 2 (je te donnerai à boire, achqkha). Deux mots là, un ici. »
Je te conduirai je t’emmènerai à la maison
de ma mère tu m’apprendras
Je te donnerai à boire avec le
vin aux épices avec la liqueur de ma
grenade [3]
(Chant des chants, VIII, 2)
L’amour naît d’une soif primordiale, qu’il épanche en nous menant de nouveau au commencement : « tétant, le participe présent en fait un enfant. » [4]
Pour Novalis, qui écrit que la « poésie résout en son essence propre ce qui lui est étranger » [5], l’amour qu’il ressent pour la défunte Sophie von Kühn, sa fiancée, est religieux : « J’ai de la religion pour Sophie, non de l’amour. Un amour absolu, indépendant du cœur, un amour fondé sur la foi est religion. » [6] L’amour, en ce sens, tient davantage de l’adhésion que de l’interaction. La mort fait entrer l’altérité dans l’intime, l’autre n’ayant plus d’existence que dans l’imagination et la mémoire du survivant. L’original allemand de l’aphorisme concernant la poésie, cité plus haut dans la traduction d’Armel Guerne, fait apparaître deux adjectifs opposés : « fremd » (« étranger ») et « eigen » (« propre, à soi, personnel »), le verbe « lösen » signifiant « détacher, enlever ; délier, dénouer, desserrer ». « Auflösen », ici employé, garde le sens de « défaire, dénouer » et y ajoute « résoudre, dissiper, dissoudre ». Il s’opère une transformation de la « présence », ou « existence » (« Dasein »), étrangère en substance propre. « Die Poesie löst fremdes Dasein in eignem auf. » [7]
Dans Les disciples à Saïs (1802), l’élément liquide fait partie intégrante de la quête de l’autre et de soi (« Quelqu’un y parvint – qui souleva le voile de la déesse, à Saïs. – Mais que vit-il ? Il vit – merveille des merveilles – soi-même. » [8]). L’eau est « fluidité originelle » [9], « élément de l’amour et de l’union », « fille primordiale de la fusion aérienne » ; il faut « la révérer toujours comme une déesse » ; elle nous ramène à « l’Age d’or ».
Oh ! combien sont rares encore ceux qui ont sondé les mystères de la fluidité, et combien nombreux ceux pour qui ce pressentiment de jouissance suprême et de vie parfaite jamais ne s’est levé jusqu’à l’âme enivrée ! Dans la soif, cette âme universelle se fait évidente, ce désir puissant et violent tendu vers ce qui coule. Et ceux qui sont ivres ne sentent que trop bien ces délices supraterrestres de la fluidité ; et toutes nos sensations agréables ne sont, à la fin, que diverses manières d’écoulement en nous, des mouvements de cette eau originelle qui est en nous. Le sommeil lui-même n’est rien autre que le flux de cette invisible mer universelle, et le réveil, le commencement de son reflux. Et combien d’hommes s’arrêtent près des fleuves qui coulent, enivrants, et n’entendent pourtant pas le chant berceur de ces eaux maternelles, ne jouissent point du jeu enchanteur de leurs ondes sans fin !
On songe, en lisant ces lignes, au centaure de Maurice de Guérin, qui, issu des « eaux profondes » [10], ne cesse de se comparer aux fleuves et aux torrents. Dans la plénitude de son être, il dit posséder, lui seul, le « mouvement libre » [11]. La continuité dont il témoigne est celle qui lie l’animal et l’humain, tous deux âmes vivantes dans le monde originel, avant que le souci de la survie ne suscite les séparations.
Novalis décrit une telle continuité d’amour entre les « races humaines » [12] dans l’Age d’or. L’eau unit également les éléments, solides (« les métaux liquides ») ou immatériels (« la fusion aérienne ») ; elle apaise la soif et satisfait l’oreille par le « jeu enchanteur de ses ondes sans fin ». Elle réjouit donc en premier lieu les sens éloignés de l’intellect, le toucher par sa « fluidité originelle », le goût et l’ouïe. Si elle comble la vision, ce n’est pas dans la distance du regard, mais par sa capacité de rapprocher les éléments et d’approfondir les mystères de l’invisible tout en donnant une saveur de l’infini : « Rien plus que l’eau et le feu, et pour les mêmes raisons aussi, ne séduit les enfants ; et chaque rivière leur promet des lointains colorés, des régions plus belles, promet de les y conduire. Ce n’est pas un simple reflet nu que met le ciel dans les eaux, c’est une subtile alliance, un signe de voisinage ; et si l’élan insatisfait du désir veut se jeter vers les hauteurs immenses, l’amour heureux descend volontiers dans les profondeurs sans fin. » [13] Gustave Roud, plus subtilement encore, unit étroitement le reflet et l’amour, associant l’œil de l’aimé et le lac dans « Regard » : « Le monde entier descend dans ces deux lacs entre leurs rives de peau mince et se relève purifié. O délivrance du monde ! Autour du visage d’Aimé s’élargit une sorte de silence comme un parfum ; les choses y naissent une à une, toutes pures, jamais vues... L’eau magique de ce paradis baigne bientôt l’horizon. » [14] Cette union du monde et des profondeurs se confond avec le paradis, retrouvé dans le reflet et sa résonance. De même, en une sorte de variante sur le poète-caméléon de John Keats, le poème s’apparente à un lac :
Un roc est un roc et ne peut devenir nuage, le nuage ne peut devenir montagne. Mais le lac devient roc, devient nue, devient colline, devient soleil. Il accueille toutes choses, parce qu’il aime. Il est tout.
Comprenez-moi. Comprenez que toute l’opération de mon amour est de faire naître, loin des orages temporels, phrase à phrase, l’immense nappe nue où tout un pays penché va reconnaître son visage. [15]
Le reflet ressemble à une reprise, au sens kierkegaardien du terme, même si Roud l’envisage « loin des orages temporels » ; il offre en tout cas au monde son extase dans la conscience humaine. Chez Novalis également, c’est à une descente vers les mondes intérieurs qu’invitent l’eau et la soif, non à une élévation vers les cimes. Il ne s’agit pas de dominer, mais de pénétrer la Nature, grâce à « l’organe naturel » [16], « l’instrument témoin intérieur de création et d’analyse ». Il ne s’agit pas de se confronter au monde comme à un objet inerte qu’il suffirait de décomposer, mais, « avec la joie innée de la création et une affinité multiforme avec tous les corps », de se confondre « avec tous les êtres de la Nature par le moyen de la sensation » et de se retrouver en elle. Si l’eau avait une « origine voluptueuse » [17], la vie, dans l’intimité de la Nature, sera « une chaîne de volupté » [18]. Le mot « chaîne » est important puisqu’il implique lien et continuité. « Il se sent en elle comme sur le sein de sa fiancée, et c’est à elle seule qu’il confie aussi, aux douces heures confidentielles, le produit de ses recherches et de son intelligence. Heureux ce fils, ce favori de la Nature, à qui elle permet de la considérer dans sa dualité, en tant que force mâle et femelle procréant et enfantant, et dans son unité, comme un hymen sans fin de l’éternité. »
Cette soif primordiale permet de résoudre la dualité en renouvelant, à l’infini, l’unité. L’altérité participe ainsi de l’intime intégrité, puisque l’esprit ne se détache pas vers les hauteurs, mais jouit de ses attaches profondes. Au Chapitre 1 de Henri d’Ofterdingen (1802), s’effectue cette conversion de l’étranger en profonde intimité. L’adolescent se souvient des paroles de « l’Etranger » [19] et se plonge dans un rêve initiatique, dans lequel l’eau apparaît tout d’abord comme « vive lumière » [20] issue d’une « source vive », « cette jaillissante colonne avait l’éclat splendide de l’or en fusion ». Elle retombe dans « une vasque de grandes dimensions » où le jeune homme plonge la main, « et humecta ses lèvres : ce fut comme si le pénétrait un souffle spirituel, et il se sentit au plus profond de soi rafraîchi, fortifié » [21]. Se baignant dans la vasque, il éprouve une volupté de l’imagination jusqu’à se croire entouré de « créatures vivantes dans les ondes de l’élément délicieux dont il recevait, lui, vague sur vague, la caresse et l’étreinte comme celle d’un sein exquis ». Il finit par voir la « fleur bleue », qui possède « les traits exquis d’un doux visage » se penchant sur lui. De l’eau naît ce presque baiser, interrompu par la voix de sa mère, qui le réveille. Cet apprivoisement de l’altérité advient dans le rêve, que l’adolescent décrit ainsi : « Le rêve, à ce qu’il me paraît, est une défense et notre sauvegarde contre la routine et la banalité de l’existence, les libres vacances de l’imagination enchaînée, où elle s’amuse à mettre sens dessus dessous toutes les façons de la vie et à couper d’un jeu d’enfant joyeusement folâtre le perpétuel sérieux affairé de l’adulte. » [22] Le rêve, en somme, opère un retour vers soi, affranchi des impositions sociales, ces étrangetés auxquelles se plier, malgré qu’on en ait. Ce rêve, qui restaure l’intégrité de l’intime, associe la soif et son apaisement spirituel dans la caresse amoureuse. Le rêveur crée les silhouettes de son bonheur.
La narration, transformant l’étranger en son bien propre, rend la réalité identique au rêve : « Ce visage qui se penchait vers moi de l’intérieur du calice, oui, c’était le visage céleste de Mathilde [...]. Oh ! le génie visible, l’esprit incarné du Chant, c’est bien elle, qui est la digne fille de son père ! Par elle, je vais être délivré et ne serai plus que musique. Elle sera l’âme de mon âme, la vestale de mon feu sacré. Oh ! la foi que je sens en moi, de quelle éternité n’est-elle pas ? Je ne suis vivant que pour l’adorer, pour lui vouer un culte éternel et la servir toujours, l’avoir toujours dans la pensée et dans le sentiment. Mais son adoration et sa contemplation, ne requièrent-elles pas l’adhésion absolue d’une vie, d’une existence intacte et sans retranchement ? et suis-je bien moi-même l’heureuse créature qui saura devenir, jusque dans son essence, le miroir et l’écho de la sienne ? » Le récit transforme l’altérité interne (« mon âme ») en silhouette d’altérité (« l’âme de mon âme »), assimilant ainsi l’intime étranger en création, feu ou chant, porteur de joie et de volupté. Mathilde devient « l’intermédiaire à travers qui Il se révèle à moi » [23] ; elle inspire au poète une infinie fécondité. La dualité du Je et du Tu fait naître une unité profonde « de nos deux êtres dans ce qu’ils ont de plus secret et de plus personnel » [24]. L’ouvert découle de ce « don total, absolu, sans limite, [qui] peut seul suffire à mon amour » [25]. L’étreinte de la soif induit une initiation aux profondeurs ; la descente en soi se fait jouissance, car elle trouve son répondant.
Un jardin fermé ma sœur épouse
Une fontaine fermée une
source scellée [26]
(Chant des chants, IV, 12)
Et le traducteur de commenter : « jardin (gan) et fontaine (gal) se font écho. C’est aussi l’idée de soif. » [27] « Une longue étreinte, d’innombrables baisers scellèrent à jamais l’union du couple bienheureux. » [28] Le Cantique des cantiques chante la soif et la poursuite d’amour, parfois comblé, puis de nouveau menacé ; Novalis scelle son désir dans le récit. L’« union du couple bienheureux » est gage de son intégrité personnelle et de son accès à Dieu et à l’éternité. L’autre devient le guide vers l’intime, que l’altérité conquise fortifie. Baudelaire, invitant au voyage, cherche lui aussi à se défendre des rigueurs du monde social.
« Mon enfant, ma sœur » [29]
Ce pays « là-bas », où « vivre ensemble », se compare aux délices de la « chambre double » [30], – « qui ressemble à une rêverie, une chambre véritablement spirituelle » – avant le « coup terrible, lourd » [31], qui retentit à la porte comme « un coup de pioche dans l’estomac ». C’est un pays qui se situe « n’importe où hors du monde » [32], c’est-à-dire dans une origine qui fait fi de l’ennui et cherche la plénitude : « Puisque tu aimes tant le repos, avec le spectacle du mouvement, veux-tu venir habiter la Hollande, cette terre béatifiante ? » Cette origine, Baudelaire la décrit dans « La vie antérieure », et c’est un univers d’échos et de correspondances évoqué au passé composé de l’expérience ainsi qu’à l’imparfait du « passé restauré » [33]. Le soleil teint la roche « de mille feux » [34] ; les « houles » roulent « les images des cieux » ; leur « riche musique » se mêle « Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux ». Cet univers originel se compose en résonance autour du Je qui, de son point de vue, le met en perspective. On notera l’importance du reflet et donc de l’eau. C’est une relation Je/Tu qui unit le poète à son monde. On retrouve ce retour sur soi par le biais du Tu à la fin de « L’invitation au voyage » en prose :
Ces énormes navires qu’ils charrient, tout chargés de richesses, et d’où montent les chants monotones de la manœuvre, ce sont mes pensées qui dorment ou qui roulent sur ton sein. Tu les conduis doucement vers la mer qui est l’Infini, tout en réfléchissant les profondeurs du ciel dans la limpidité de ta belle âme ; – et quand, fatigués par la houle et gorgés des produits de l’Orient, ils rentrent au port natal, ce sont encore mes pensées enrichies qui reviennent de l’Infini vers toi. [35]
Les « portiques » [36] étaient « vastes » ; le Tu, ici, s’accorde avec l’Infini, qu’il anime, reflétant, comme une eau, le ciel, et se confondant avec le « port natal ». Ce jeu de réciprocité avec l’altérité permet le retour sur soi de la conscience, que Robert Misrahi décrit comme « rien de lumière » [37] et que Rudolf Kassner dénomme « le mouvement infini de la chose vers elle-même » [38] : « Dans le monde du dogme nous faisons un mouvement fini vers nous-mêmes ou bien nous voulons toujours dire autre chose. Dans le monde de la liberté, nous signifions ce que nous sommes, grâce justement à ce mouvement infini qui nous porte vers nous-mêmes. » [39]
Cette Invitation au voyage, dont le titre évoque l’Invitation à la valse (1819) de Carl Maria von Weber, est offerte à « la femme aimée, à la sœur d’élection » [40]. Le temps y est approprié par le sujet afin de penser et d’être heureux. Tout y est uni, « comme une symphonie muette et mystérieuse ». Ce « pays de Cocagne » est ainsi décrit : « Pays singulier, supérieur aux autres, comme l’Art l’est à la Nature, où celle-ci est réformée par le rêve, où elle est corrigée, embellie, refondue. » Il s’agit de floraison, éveillant, de nouveau, rapport (« analogie » [41]) et « correspondance » jusqu’à composer « ce tableau qui te ressemble ». Le souffle de ce Je orienté vers le Tu et comblé ouvre l’infini et s’en nourrit, « Au pays qui te ressemble » [42]. L’eau y domine, avec les « soleils mouillés » et les « ciels brouillés », ainsi que les « larmes » de la « sœur ». Les surfaces sont propices au reflet, « meubles luisants, / Polis par les ans », « miroirs profonds », « canaux ». La réciprocité renoue avec l’origine : les « plus rares fleurs / Mêlant leurs odeurs / Aux vagues senteurs de l’ambre » ; « Tout y parlerait / A l’âme en secret / Sa douce langue natale. » On note tout du long une forte résonance des noms en -eur, douceur, fleur, odeur, senteur, splendeur, qui semblent prolonger et développer « sœur », se liant, grâce à l’adjectif « douce » à la « langue natale ». C’est un monde qui incline vers la nuit ; les « soleils mouillés » deviennent « soleils couchants » : « Le monde s’endort / Dans une chaude lumière ». Il s’ouvre aux rêves que chante Baudelaire dans « L’invitation au voyage » en prose. Ce monde paraît aussi équilibré architecturalement que les « vastes portiques » [43] de « La vie antérieure ».
Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté. [44]
Ce distique, qui sert de refrain, en vers de sept syllabes, met en résonance voyelles et consonnes ; consonnes : Là / Luxe ; tout / beauté / volupté ; qu’ordre / calme ; voyelles : Là / calme ; ordre / beauté / volupté ; Luxe / volupté. Les sons se mêlent en un rythme solennel, mais les yeux de l’interlocutrice sont « traîtres », comme si l’altérité résistait tout de même au rêve.
Cette relation avec l’âme sœur paraît une tentative d’apprivoiser la vie en son mystère (les « traîtres yeux » ont des « charmes / Si mystérieux ») et son étrangeté afin d’en assimiler la puissance, convertie en énergie personnelle et création. Elle se saisit dans le mouvement, et le voyage, que ce soit celui de Novalis à Saïs ou en quête de la fleur bleue, ou celui de Baudelaire cherchant par le rythme à élargir ses propres perspectives, est initiatique. Il s’agit, pour Gustave Roud, ce voir l’« éternel » [45] sur cette terre : « O paradis, paradis humain, en vérité j’en arrive à ne désirer plus que ce qui est, les rêves d’autre chose me semblent le fruit vraiment de notre insuffisance. » [46] Mais il faut avoir la force de recevoir ce qui suscite une « surprise émerveillée » [47] : « Il faudrait être fort comme un arbre ; les yeux fermés sur sa force, les poings serrés, poser le pied sur ce rivage perfide, et franchir d’un bond, comme un sable mouvant, ce lieu où se mêlent l’être et le non-être. » [48] Le reflet dans l’âme sœur, cette réciprocité du Je et du Tu, assure d’un répondant et d’un possible commencement dans l’infini du souffle.
[1] Henri Meschonnic, Le Chants des chants, in Les cinq rouleaux. Traduit de l’hébreu. Edition revue et corrigée. Paris : Gallimard, 1986, p. 48. Première édition, 1970. Les espaces rythmiques ne sont pas reproduits. Se reporter à l’ouvrage.
[2] Ibid., p. 27.
[3] Ibid., p. 48.
[4] Note pour VIII, 1, in ibid., p. 54.
[5] Novalis (Friedrich von Hardenberg), Fragments, ou propositions de pensée (1798), in Fragments / Fragmente. Edition d’Armel Guerne. Paris : Aubier/Montaigne, 1973, p. 69.
[6] Novalis, Cahiers d’études philosophiques (1795-1797), in ibid., p. 47.
[7] Novalis, Fragmente oder Denkaufgaben (1798), Fragments, ou propositions de pensée (1798), in ibid., p. 68.
[8] Novalis, Notes complémentaires se rapprêtant aux « Disciples à Saïs », Fragment de mai 1798, Les Disciples à Saïs (1802), in Œuvres complètes I. Romans, Poésies, Essais. Edition d’Armel Guerne. Paris : Gallimard, 1975, p. 67.
[9] Novalis, Les Disciples à Saïs (1802), in ibid., p. 62.
[10] Maurice de Guérin, Le Centaure (1840), in Poésie. Préface de Marc Fumaroli. Paris : Gallimard Poésie, 1984, p. 211.
[11] Ibid., p. 210.
[12] Novalis, Les Disciples à Saïs (1802), in Œuvres complètes I. Romans, Poésies, Essais, op. cit., p. 62.
[13] Ibid., p. 63.
[14] Gustave Roud, « Regard », Essai pour un paradis (1932), in Ecrits I. Lausanne : Bibliothèque des Arts, 1978, p. 263.
[15] Gustave Roud, Scène (1941), in Ecrits II. Lausanne : Bibliothèque des Arts, 1978, p. 33.
[16] Novalis, Les Disciples à Saïs (1802), in Œuvres complètes I. Romans, Poésies, Essais, op. cit., p. 63.
[17] Ibid., p. 62.
[18] Ibid., p. 63.
[19] Novalis, Henri d’Ofterdingen (1802), in ibid., p. 79.
[20] Ibid., p. 80.
[21] Ibid., p. 81.
[22] Ibid., p. 83.
[23] Ibid., p. 174.
[24] Ibid., p. 176.
[25] Ibid., p. 175.
[26] Henri Meschonnic, Le Chants des chants, in Les cinq rouleaux, op. cit., p. 38.
[27] Ibid., p. 52.
[28] Novalis, Henri d’Ofterdingen (1802), in ibid., p. 176.
[29] Charles Baudelaire, « L’invitation au voyage », in Les Fleurs du Mal (1857). Paris : Le Livre de Poche, 1967, p. 66.
[30] Charles Baudelaire, « La chambre double », Le Spleen de Paris (1863). Paris : Le Livre de Poche, 1969, p. 20.
[31] Ibid., p. 21.
[32] Charles Baudelaire, « Any where out of the world, N’importe où hors du monde », in ibid., p. 137.
[33] Charles Baudelaire, « Le parfum », in Les Fleurs du Mal, op. cit., p. 51. Voir Emile Benveniste, Baudelaire. Présentation et transcription de Chloé Laplantine. Limoges : Lambert-Lucas, 2011, p. 100.
[34] Charles Baudelaire, « La vie antérieure », in Les Fleurs du Mal, op. cit., p. 28.
[35] Charles Baudelaire, « L’invitation au voyage », in Le Spleen de Paris, op. cit., p. 55.
[36] Charles Baudelaire, « La vie antérieure », in Les Fleurs du Mal, op. cit., p. 28.
[37] Robert Misrahi, Construction d’un château (1981). Paris : Entrelacs, 2006, p. 19.
[38] Rudolf Kassner, « Esquisse d’une physiognomonie universelle », in Evocations et paraboles. Edition de Geneviève Bianquis. Paris : Plon, 1956, p. 9.
[39] Ibid., p. 10.
[40] Charles Baudelaire, « L’invitation au voyage », in Le Spleen de Paris, op. cit., p. 54.
[41] Ibid., p. 55.
[42] Charles Baudelaire, « L’invitation au voyage », in Les Fleurs du Mal, op. cit., p. 66.
[43] Charles Baudelaire, « La vie antérieure », in Les Fleurs du Mal, op. cit., p. 28.
[44] Charles Baudelaire, « L’invitation au voyage », in Les Fleurs du Mal, op. cit., p. 66.
[45] Gustave Roud, Requiem (1967), in Ecrits III. Lausanne : Bibliothèque des Arts, 1978, p. 46.
[46] Gustave Roud, Essai pour un paradis (1932), in Ecrits I. Lausanne : Bibliothèque des Arts, 1978, p. 238.
[47] Gustave Roud, Campagne perdue (1972), in Ecrits III, op. cit., p. 152.
[48] Gustave Roud, Air de la solitude (1945), in Ecrits II. Lausanne : Bibliothèque des Arts, 1978, p. 127.