Beryl Cathelineau Villatte, poèmes
26 avril 2014
Au-delà du pas bleu de la nuit
Neige de printemps
Brûle, pétales d’ajoncs
Et ailes de papillons.
Tous ces petits cailloux
Sur le chemin
Sont les étoiles d’en -bas.
Pétales de seringas
Soufflent la mémoire
De l’enfance et sa nostalgie
Vide du ciel
Lune au cœur et nuit profonde
Font un haiku.
Un lichen est
Une algue qui a rêvé
De quitter la mer.
Petite lune posée
Au creux de l’aube tiède
Pèlerin de la nuit.
Ne pas penser
Que tout a été dit :
Plonger dans l’océan des mots.
L’enfant court vers le pigeon
Et l’homme, sans fin,
Vers son étoile
Comme la plume au vent
Est la vie des hommes,
Douceur et douleur.
La vie des arbres
Est inscrite sur leurs troncs,
A qui sait la lire.
Qui fait naitre
la fleur au jardin
Et la parole au poète ?
Aux rivages,
La mer dépose
Sa laine blanchie par le temps.
Plumes d’oiseaux,
Plumes d’acier,
Dans l’encre du temps, le mêmes.
Le temps s’oublie,
La vie s’en va
Le lilas.....refleurira.
Il n’est de lumière
Qui n’arrive à percer
Le mystère des nuages.
Il n’est de regard
Que le monde ne nous rende
En image accomplie.
Ne pas guetter le signe,
Le laisser s’imposer
Comme un cadeau.
Les signes sont des hirondelles
Qui traversent
Notre monde intérieur.
C’est à l’équinoxe
Que les bourgeons ouvrent
Leur porte à la vie.
Les arbres naissent
De la terre et tracent
Leur vie dans le ciel.
L’été viendra,
Absorbant dans sa lumière
Tous les soleils noirs.