Beryl Cathelineau-Villatte : poèmes
1er mai 2008
Les mots sont en cage,
Comme les feuilles mortes,
Matin, sans parole...
Ciel noir,
Que ne ranime pas
L’énergie d’or du ginko.
Au jardin de novembre,
Un poignard au cœur,
Et l’âme égarée.
Aux arbres décharnés,
Apparaissent, les nids
Regrets ou promesses ?
Sur un air de mouette,
Au pas des petits chevaux,
Le jardin s’ébroue.
La lune était présente,
A cet au revoir,
Détail qui sauve...
Même le chuchotement des feuilles,
Avec le vent,
N’éloigne la tristesse.
Le soleil d’automne,
Ne ravive pas, celui,
Qui déjà sommeille.
Qui sait ce qu’entend,
Lui, qui est
Dans un ailleurs profond ?
Le vent, la lumière,
Mais aussi le poids des choses,
Que lui importe ?
Son cœur déjà dans la nuit,
Ses yeux clos,
Ses mots absents...
Celui qui s’enfuit,
A pourtant sa vie propre,
Où nous ne sommes plus.
Ce sel au coin des yeux,
Ces lèvres desséchées,
Cette présence qui s’interrompt.
Nulle souffrance apparente,
Cette immense fatigue, seulement,
D’attendre autre chose ?