Aymeric Brun, poèmes
20 avril 2013
1
Le poème est chose
Si délicate
Qu’on ne saurait
Trop
Modestement
L’aborder
Il faut beaucoup
De simplicité et de candeur
Pour écrire un vers
2
Cette modestie est singulière
Où sont les rimes
Que j’aimais tant
Où se trouve la pompe
Qui ravissait mon âme
J’ai quitté tout orgueil
Je veux que mes vers
Soient sans apprêts et sans fards
Comme un fruit
Comme une peau nue
3
Ô mon âme pourquoi te déguises-tu
Combien de masques
De dominos
Ô mon âme
Possèdes-tu
Je n’ai ni loups
Ni fards
Je suis
Simplement
Mobile mouvante ductile
Fluante