Insecte, coléoptères, mouches, cancrelats, abeilles…
Bien sûr, je le dis à chaque fois pour introduire chaque thème : nous ne nous montrerons pas exhaustifs. Comment le pourrions-nous ? Nous montrons tout d’abord les magnifiques coléoptères de Boris Porena, musicien italien, qui a la passion de ces insectes, qu’il collectionne depuis 1940, plutôt que les papillons. La réflexion sur les coléoptères suscite chez lui d’autres réflexions. Et La Fable des abeilles de Bernard de Mandeville (1670-1733), (...)
I primi esemplari della mia raccolta sono datati 1940. Già l’anno precedente invero ne avevo presi un certo numero, che tuttavia non avevo saputo preparare in maniera presentabile e che quindi ho poi scartato. Ancora prima ricordo che mio padre mi accompagnava al mattino presto a prendere farfalle in una villa davanti alla nostra casa. E alle farfalle sono ritornato, alcuni decenni più tardi, ma solo acquistando, spesso a caro prezzo, vistosi esemplari esotici. La mia vera passione, cui ho (...)
Traduction de Claude Cazalé Bérard
Les premiers exemplaires de ma collection datent de 1940. Mais il est vrai que dès l’année précédente j’en avais pris un certain nombre, que toutefois je n’avais pas su préparer de manière présentable et que j’avais écarté par la suite. En remontant encore plus loin, je me souviens que mon père m’accompagnait, tôt le matin, pour prendre des papillons dans la campagne qui se trouvait en face de notre maison. Et d’ailleurs je suis revenu vers les papillons quelques (...)
Il y a des abeilles fameuses dans la pensée sociale et économique. Marx, dans le Capital, a rendu hommage à ce digne insecte travailleur en l’opposant à l’architecte conscient des fins qu’il poursuit : « une abeille en remontre à maint architecte dans la construction de ses cellules. Mais ce qui distingue d’emblée le plus mauvais architecte de la meilleure abeille, c’est qu’il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la cire » (chap.V, Livre I). On sait également que Saint-Simon (...)
Comme les mouches victimes de la cruauté gratuite des garçons…
Langue et destin dans King Lear
« As flies to wanton boys, are we to th’Gods ;/ They kill us for their sport » (King Lear, IV, 1, 36-37) « Comme les mouches victimes de la cruauté gratuite des garçons, nous sommes les victimes des Dieux, / Qui nous tuent pour leur plaisir. » Cette phrase, Gloucester la prononce, victime lui-même de la vengeance de Regan et Goneril, les filles ingrates de Lear, et de son gendre, le duc de Cornouailles, (...)
Les mouches de Pascal dans le laboratoire de la vanité.
« La puissance des mouches, elles gagnent des batailles, empêchent notre âme d’agir, mangent notre corps. »
Pascal, Pensées, f. 20, éd. Le Guern, « folio », 2004
(par convention, je cite désormais juste le fragment dans cette édition) (...)
« … he felt a real admiration for the fly’s courage.
… il ressentit une réelle admiration pour le courage de la mouche »
Katherine Mansfield et le destin
Victoria Palace Hotel, 6-8 Rue Blaise Desgoffe, Rue de Rennes : voici l’adresse à laquelle Katherine Mansfield habitait quand elle écrivit « The Fly », « La mouche », en février 1922. Elle s’était installée à Paris, car : « Un médecin russe ici a découvert une méthode de traitement de la tuberculose par radiothérapie de la rate (qui vit à côté de ton (...)
« Une voix d’animal »,
D’homme en vermine :
« Die Verwandlung / La métamorphose » de Franz Kafka
« Als Gregor Samsa eines Morgens aus unruhigen Träumen erwachte, fand er sich in seinem Bett zu einem ungeheuren Ungeziefer verwandelt. » « Un matin, au sortir d’un rêve agité, Grégoire Samsa s’éveilla transformé dans son lit en une véritable vermine. » La traduction française de cette première phrase de la célèbre nouvelle de Kafka élude l’effet d’exagération renforcé en allemand par la proximité sonore des (...)
« Parvenir jusqu’ici est aisé, c’est le contraire, c’est en sortir qui est le plus difficile. »
Wolfgang Borchert et la mouche Ching Ling
Né à Hambourg le 20 mai 1921, Wolfgang Borchert n’aura pas eu la vie facile. En avril 1940, la Gestapo l’arrête pour l’interroger sur des déclarations considérées comme subversives et des poèmes peu goûtés par les nazis, puis il est appelé sous les drapeaux et envoyé sur le front russe. Là encore, blessé au doigt, il est soupçonné de s’être lui-même mutilé ; il est (...)
Le Nom, la mouche et les abeilles. Lecture de Magnus, de Sylvie Germain « Les abeilles parlent dans ma bouche, elles dansent sur ma langue, elles chantent dans ma gorge, elles
flamboient dans mon cœur. Elles sont ma joie, ma lumière, mon amour. »
(dit Blaise-le-laid dans) Sylvie Germain, Jours de colère, (...)