Martine Callu, poème
22 septembre 2014
dansaient les lièvres
bondissaient se rejoignaient s’écartaient
sur le champ en lisière des bois jaunes
le ciel entièrement
le ruisseau illumine l’air
la martre file se planquer dans le coulis de lumière
les grands conifères laissent le jour aller
le vent enlevé par l’ange dans la garrigue absurdité des herbes rases
jument à la robe pie
gonflée par l’armure des caresses
l’âne piétine le pré d’argile noire
il y a dans l’air ses longues oreilles à nuages
l’hommage des feuilles mortes au vent qui se lève et les emporte
bruire aux oreilles des gueux
feuilles dentelées des châtaigniers se posant délicatement
l’air arasé par la faux
crescendo
l’âne
braie